L’hysope
Hyssopus officinalis de
la famille des lamiacées (Labiées).
C’est
une herbe aromatique, connue aussi sous le nom d’herbe de Joseph,
d’herbe sacrée ou d’Hysoppe. Elle s’appelle
Hysoppen anglais.
L’officinale est un arbrisseau vivace de la famille des
Lamiacées, que
l’on trouve dans les régions
méditerranéennes. C’était l’herbe
sacrée
des Hébreux. Elle servait à purifier les temples et aux
bains des
lépreux. Ses fleurs, qui peuvent être violettes, bleues,
blanches ou
rouges, sont groupées en épis. Elles étaient mises
en bouquet pour
servir à l’aspersion lors des rites sacrés de
purification (lors des
rites de la Pâque et de la sortie d’Egypte. (Exode 12,22.),
lors de la
purification des lépreux. (Lévitique 14,2-8), pour la
purification des
personnes en contact avec des cadavres. (Nombres 19,18)).
L’évangéliste
Jean met en rapport la mort de Jésus et les rites de pardon et
de
purification: « Il y avait là une cruche remplie de
vinaigre, on fixa
une éponge imbibée de ce vinaigre au bout d’une
branche d’hysope et on
l’approcha de sa bouche. Dès qu’il eut pris le
vinaigre, Jésus dit:
«Tout est achevé» et inclinant la tête il
remit l’esprit ». Très
utilisée par les Grecs et les Romains et ce, jusqu’au
Moyen-Âge, cette
plante très répandue a pratiquement déserté
nos tables. |
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Les moines
bénédictins ont amené l’hysope en Europe
pour parfumer les liqueurs (la Bénédictine et la
Chartreuse). Les fl eurs sont ajoutées aux salades ou encore aux
pots-pourris. Les feuilles ont un goût un peu amer avec un
goût de sauge mêlé à celui de la menthe et
peuvent être ajoutées aux légumes et aux plats de
viande. Il existait diff érentes variétés
d’hysope. Les sages veillaient à ce que seule la vraie
hysope, ou marjolaine soit utilisée. Pour la purifi cation des
lépreux on utilisait conjointement hysope et
cèdre. Un même nom hébreu recouvre diff
érentes variétés: outre la marjolaine, elle
pouvait aussi désigner la sarriette rose, la lavande (ou hysope
bleue); la sarriette à épis appelée aussi hysope
sauvage; la germandrée. L’hysope est une plante qui attire
beaucoup les abeilles, les papillons et les oiseaux-mouches.
C’est une plante mellifère. Elle est aussi utilisée
dans les jardins d’ornement comme plante de rocaille. Surtout
connue pour son utilisation médicinale (l’hysope
était utilisée de façon interne pour soulager les
bronchites et les autres infections respiratoires, à
l’externe on l’employait en cataplasme pour soigner les
blessures et les «bleus» et il paraît que c’est
très bon pour faire partir un «oeil au
beurre noir») son usage est aussi culinaire, ornementale,
cosmétique et aromatique (pot-pourri). Aujourd’hui,
l’hysope n’est plus employée que pour la fabrication
des liqueurs : Pastis et Chartreuse principalement, mais ses
qualités tant digestives qu’anti-bactériennes
devraient lui faire retrouver les chemins de nos cuisines. Elle
accompagne très bien les farces, les grosses volailles, le
gibier et toutes les viandes de deuxième catégorie. Prise
en infusion l’hysope est très bonne pour tous les
problèmes des voies respiratoires. Il ne faut pas en abuser car
elle peut être épileptogène, son usage est
déconseillé aux épileptiques et aux personnes
victimes de troubles nerveux. Elle peut se conserver à
l’abri de l’air dans un bocal parfaitement bouché.
Elle s’utilise comme la sarriette (farces et marinades et
préparation des légumineuses) mais jamais avec du thym ou
de la sauge. Les fl eurs qui sont bleues, blanches, roses ou violettes
sont aussi utilisées et sont même supérieures aux
feuilles ou aux tiges. La sarriette à feuille de thym pouvait
être utilisée pour fabriquer une boisson
rafraîchissante, pour les soupes, les salades de pommes de terre,
les ragoûts. L’hysope est excellente pour lutter contre les
maux d’estomac. Elle stimule la digestion et aide au traitement
des rhumatismes. On peut la préparer en infusion et en boire une
tasse deux ou trois fois par jour. Ses feuilles, fraîches ou
séchées, sont utilisées, finement hachées,
pour aromatiser les crudités et salades, les farces pour le
porc, l’oie ou le canard, mais aussi dans les sauces et les
soupes. Ses fleurs relèvent agréablement le goût
des salades et des légumes. Elle préfère les
emplacements ensoleillés dans une terre plutôt
sèche et bien drainée. Elle trouve sa place dans les
jardins de curés et dans les jardins médiévaux. La
multiplication peut se faire par semis au printemps en
pépinière, les jeunes plants étant mis en place
à l’automne, ou bien par division de vieilles touff es au
printemps. Cette plante se prête bien aussi au bouturage. La
récolte peut intervenir quelques mois après la
plantation. On prélève les tiges feuillées avant
floraison. Pour obtenir des feuilles tendres, éliminer au fur et
à mesure les tiges florales.
Choux-de-Bruxelles
à l'hysiope et au romarin
Ingrédients :
Choux-de-Bruxelles, 300 gr
Hysope, 1 brin Romarin.
Préparation :
Nettoyer les légumes et les cuire avec de l’hysope, les
égoutter. Les suer au
beurre avec le romarin et éventuellement avec de
l’ail. Sel et poivre.
Risotto
aux
poireaux et aux herbes
Ingrédients pour 6 personnes :
4 jeunes poireaux, 60 g de
beurre, 1 gousse d’ail écrasée, 1 c à s de persil haché, 1 c
à s de sauge hachée, 1 c à s de cerfeuil haché, 1 c à
s de marjolaine hachée, 1
c.à c. d’hysope haché, 1 c. à c. de romarin
haché, 1 c. à s.
de thym haché, 475 g de riz arborio 1,25 l de bouillon de poule ou de légumes
bouillant, 12 olives vertes
hachées, 1 c à soupe de basilic haché, 30 g de parmesan fraîchement
râpé, sel, poivre
Préparation :
Nettoyez les poireaux et coupez-les
en rondelles assez fi nes. Faites-les fondre dans une casserole sur feu doux, avec
l’ail, dans la
moitié du beurre 5 min, en remuant souvent. Ajoutez les herbes (sauf le basilic).
Laissez les parfums se
mêler 1 à 2 min. Versez le riz et mélangez bien pour que tous les grains soient
enrobés de beurre.
Mettez la casserole sur feu moyen et versez une louche de bouillon brûlant.
Mélangez constamment,
pour que le riz ne colle pas à la casserole et que le liquide se répartisse
uniformément.
Incorporez une autre louche de bouillon dès que la première a été
totalement absorbée. Mélangez et continuez ainsi jusqu’à
ce que le riz soit tendre et
crémeux. Vérifi ez la cuisson du riz au bout de 20 min et ajoutez du bouillon si
nécessaire. Tous les
riz n’absorbent pas les liquide de la même manière : il faut donc veiller à ne pas
trop en ajouter en fin de
cuisson (vous n’aurez peut-être pas besoin de tout le bouillon). Remuez sans
arrêt pour que le riz
n’attache pas. Quand le riz est cuit, incorporez le reste du beurre, les olives, le
basilic et le parmesan. Salez
légèrement. Poivrez bien. Mélangez soigneusement et servez
sans attendre.